top of page

Nés pour apprendre


Qu’est-ce qui se passe si on laisse les enfants maîtres de leurs apprentissages? Si on les laisse choisir ce qu’ils veulent apprendre, au moment où ils en ont besoin? Que deviennent les enfants à qui on donne le temps, l’espace, un environnement riche en opportunités et un accompagnement sans attentes, sans jugements? Julie Nadeau et moi on discute de ce sujet dans l'épisode numéro sept de notre podcast Indompté.e! On discute des expériences de nos enfants en tant qu'apprenants libres et de nos recherches et cheminements en tant que parent! Vous pouvez entendre cet épisode ici: YouTube

Spotify

Apple

Google

Site Internet de Julie Nadeau

Pour continuer sur ce sujet, voici quelques réflexions que j'ai eu au fil des années d'apprentissages libres de mes quatre enfants, suite à mes observations et recherches! On peut APPRENDRE TOUT AVEC TOUT! Les matières scolaires n'existent pas uniquement dans les écoles; ce sont des catégories de notions et compétences que le système a regroupé par thèmes de façon à ce qu'elles soient plus facilement enseignées dans l'environnement scolaire. Le système nous fait croire que pour apprendre, il faut un spécialiste (l'enseignant) qui va transvaser des connaissances à un néophyte (l'élève). Mais l'enseignant est formé à enseigner le programme spécifique à un groupe dans un environnement spécifique. C'est cela sa spécialité! C'est la raison pour laquelle un enseignant formé dans un autre pays ou province ne peut pas automatiquement enseigner ici, au Québec. Et si l'enfant ne s'adapte pas bien à ce système alors on lui diagnostique au pire des troubles d'apprentissages ou de comportement, au mieux, des retards académiques (pour le bon fonctionnement du système et pour ne pas remettre celui-ci en cause). Enlevons donc les éléments spécifiques à l'adaptation de l'enfant au système...Que reste-t-il? Des apprentissages qui font partis du quotidien de tout être humain vivant en société! Et puisque l'enfant est équipé dès la naissance pour s'adapter à son environnement et à la société dans laquelle il est né, il pourra apprendre ce dont il a besoin...Il VOUDRA apprendre, si on ne le gave pas nous-même d'attentes, d'objectifs arbitraires et de jugements de toutes sortes qui finissent par brimer sa confiance en ses capacités! Ma fille, lorsqu'elle avait quatre et cinq ans, a fait l'équivalent du le programme québécois préscolaire dans mon bureau (travail à domicile). Elle a classé des couleurs (crayons, marqueurs), classé différents items (pinces, trombones, effaces, papiers, punaises, rubans adhésifs etc.), développer sa motricité fine (brocher, découper, coller, déchiré, fabriqué des boîtes, enfilé des cordes et boutons, etc.), appris les continents et pays (sur ma grande carte du monde où je mettais des petits collants chaque fois que je vendais dans un nouveau pays), écrit ses premières lettres, dessiné, etc. Je ne lui ai rien imposé; elle aimait être avec moi, «faire comme moi» en m'imitant et naturellement, selon son stade de développement, elle a exploré ces notions par elle-même avec les matériaux à sa portée, notions qu'elle aurait vu dans un cahier ou dans des activités prémâchées dans un programme préscolaire. Mon fils a appris à lire grâce au jeu Zelda Skyward Sword! J'avais réussi de peine et de misère à lui apprendre les syllabes et la phonétique (graphèmes-phonèmes), mais suite à une évaluation par une orthopédagogue, celle-ci nous a suggéré d'aller vers le jeu, le concret et surtout ce qu'il aime! La lecture a débloqué en quelques mois grâce à ce jeu (son père et moi nous assoyions avec lui tous les soirs durant une ou deux heures pour l'accompagner). Ce fut de beaux moments! Pour Maria Montessori par exemple, l'individu agit par lui-même pour apprendre, parce qu'il est motivé par une curiosité naturelle et l'amour de la connaissance. L'important est de cultivé l'envie d'apprendre chez les enfants plutôt que de les asséner de faits préétablis. Pour ce qui est de la lecture, des experts expliquent qu'il n'y a pas d'âge idéal pour apprendre à lire. «The brain isn’t naturally hard-wired to read in the way that it’s wired to speak or listen,” explains Bev Brenna, an education professor at the University of Saskatchewan who specializes in literacy education. There simply isn’t one age where kids can or should be reading—despite the deeply ingrained North American ideal that children learn to read in first grade, around age six.» Traduction libre: Le cerveau n'est pas programmé pour lire de la même façon qu'il est programmé pour parler ou écouter, explique Bev Brenna, une enseignante en éducation de l'Université de Saskatchewan qui se spécialise en alphabétisation. Il n'y a simplement pas d'âge où un enfant peut ou devrait apprendre à lire, malgré l'idéal nord américain profondément ancré que l'enfant doit apprendre à lire à six ans. Avez-vous déjà vu cette blague en bande-dessinée sur les réseaux sociaux, où une personne revient voir le recteur de son université et lui dit «Je voudrais retourner mon diplôme et être remboursé; il n'a pas fonctionné»? Ça semble loufoque mais simplement parce que les apprentissages sont faits; ils appartiennent à l'apprenant, bout de papier ou non! Une fois que l'on comprend qu'apprendre est une action qui est faite par l'apprenant (et non par «l'enseignement»), on réalise qu'il n'y a pas de limites à ce que l'on peut apprendre par soi-même! Il n'y a pas de «retard», de «difficultés»; simplement des apprentissages qui se font et d'autres qui ne se font pas, selon ce que l'apprenant DÉCIDE. N'hésitez pas à commenter cet article et à le partager (si vous le trouver pertinent)!

bottom of page